18.7.20

Catholique a écrit :


Bonjour Wahrani,
Je me réjouis de la reprise de ce fil passionnant. La plupart des explications à ce que vous affirmez (sans jamais prouver) se trouve dans les réponses que j’ai déjà données sur ce même fil.
Mais vous me donnez l’occasion de glorifier Dieu en rappelant la Vérité de Sa Révélation.
C’est bien pour ça que l’Ancien Testament dans ses différents livres fustige les comportements idolâtres du peuple juif, ses innombrables manquements à l’Alliance conclue au Sinaï. Curieuse autoglorification...

Les attestations archéologiques de faits bibliques ou de la présence juive sur sa Terre sont légion. Votre affirmation est tellement saugrenue que n’importe qui pourra s’en assurer.

Cette manière de lire l’Ancien Testament, à la lumière du Christ mort et ressuscité, c’est-à-dire de chercher en quoi tel ou tel texte nous décrit ou nous annonce le Christ nous a été enseignée par le Christ Lui-même :

Luc, 24, 25-27
Alors Jésus leur dit: «Ô gens sans intelligence! Comme votre coeur tarde à croire tout ce qu'ont dit les prophètes! Ne fallait-il pas que le Christ souffrît ainsi, pour entrer dans sa gloire?»  Puis, à partir de Moïse, en passant par tous les Prophètes, il leur expliqua dans toutes les Écritures ce qui le concernait. »

Soutenir que la Révélation s’est achevée à l’époque d’Esdras est une grave erreur et un grave blasphème.

La Révélation s’est achevée quand toute la Parole de Dieu a été accomplie (Jn 19,30).

Quand les Septante ont traduit l’Ancien Testament, ils ont en quelque sorte pris acte du canon biblique tel qu’il était en leur temps, au 3ème siècle avant notre ère. Les Apôtres ont reçu et utilisé l’Ancien Testament tel qu’il était universellement connu et reconnu. Y compris ces fameux livres improprement appelés « deutéro-canoniques » mais qui étaient connus et lus chez les juifs de la diaspora comme chez les juifs de Judée.

Donc, on trouve sous la plume des apôtres, des références explicites à ces textes qui annoncent l’Evangile au même titre que n’importe quel autre livre de l’Ancien Testament. Saint Matthieu dans son évangile rapporte la prophétie du livre de la Sagesse relative à la Passion ; Saint Jean rappelle la prophétie de Baruch dans le prologue de son évangile, Saint Paul évoque le Siracide dans son épître aux Romains ainsi que Saint Pierre dans sa 1ère épître. Les Pères Apostoliques, qui sont les successeurs directs des Apôtres puisque c’est de leurs mains qu’ils ont reçu l’épiscopat, citent indifféremment ces livres comme Ecriture inspirée, sans la moindre restriction.

En revanche, les annonces de l’Evangile y étant très claires, les juifs ont rejeté ces livres en 90 de notre ère, après les avoir pourtant longtemps reçus. Les protestants au 16ème siècle, sont tombés dans le panneau : ils ont cru qu’ils seraient de meilleurs chrétiens en suivant une lecture juive de l’Ancien Testament.


Mais récemment, c’est l’usage unanime de l’Eglise qui a été confirmée par la découverte de rouleaux en hébreu du livre de Siracide, confirmant la canonicité du texte parmi les juifs avant l’apparition du christianisme et sa rédaction initiale en hébreu (le prologue où le petit-fils de Ben Sira explique qu’il a traduit le livre en grec a longtemps été considéré comme une fiction littéraire, démentie par l’existence de manuscrits en hébreu).
Les faits sont têtus. Les opinions ne valent rien face à leur implacable réalité.
Le parallèle que vous faites entre Moïse et le Christ montre à quel point l’islam ne vous enseigne rien sur la prophétie.
Moïse est une figure du Christ parce qu’il fut prophète, législateur et médiateur de son peuple.  (je reprends ici une précédente réponse sur ce même sujet)

Qui est le Prophète dont Moïse dresse le portrait dans Deut. 18 ? Il s’agit de tous les prophètes qui ont précédé et annoncé Jésus-Christ.

Actes3, 20-26 : (c’est l’apôtre Pierre qui parle)
Ainsi des temps de rafraîchissement viendront de la part du Seigneur, et il enverra celui qui vous est destiné, le Christ Jésus,  que le ciel doit accueillir jusqu'au temps du rétablissement universel, dont Dieu a jadis parlé par la bouche de ses saints prophètes. Moïse a dit: Le Seigneur notre Dieu suscitera d'entre vos frères un prophète comme moi: vous l'écouterez en tout ce qu'il vous dira. Quiconque n'écoutera pas ce prophète sera exterminé du milieu du peuple (Dt 18.15,19).
Tous les prophètes, d'autre part, qui ont successivement parlé depuis Samuel, ont aussi annoncé ces jours-là. Vous êtes les fils des prophètes et de l'alliance que Dieu a conclue avec nos pères en disant à Abraham: En ta postérité seront bénies toutes les familles de la terre (Gn 22.18). C'est à vous les premiers que Dieu, ayant suscité son Serviteur, l'a envoyé pour vous bénir, en détournant chacun de vous de ses iniquités.»
Mais Moïse dit aussi « un prophète comme moi ».

Moïse est prophète mais aussi médiateur, libérateur et législateur. Le Prophète dont il parle présentera donc également ces caractéristiques. Jésus-Christ est tout cela, jusqu’à la perfection : par sa mort et sa résurrection, Il nous libère de la mort et du péché ; dans le sermon sur la montagne, Il nous a donné la Loi Nouvelle. Par sa présence au Ciel, il est notre avocat auprès du Père (1 Jn 2, 1).
Hébreux 3, 1-5

Par conséquent, frères saints qu'une même vocation destine à l'héritage du ciel, considérez bien Jésus, le messager et le pontife de notre foi. Il est fidèle à celui qui l'a établi, comme le fut Moïse dans toute sa maison (Nb 12.7); mais il l'emporte d'autant sur Moïse que le fondateur de la maison est plus digne que la maison elle-même. Une maison est, en effet, toujours bâtie par quelqu'un, mais l'auteur de tout, c'est Dieu.   Pour Moïse, il a été fidèle dans toute sa maison  en tant que serviteur et témoin des paroles de Dieu, mais le Christ l'a été comme un fils mis à la tête de sa maison. Et sa maison, c'est nous; pourvu toutefois que nous restions inébranlables jusqu'à la fin, professant hardiment notre foi, et fiers de l'espérance qui nous appartient.
Le Prophète, c’est donc aussi Jésus-Christ.

Non. Le livre scellé est une image littéraire fréquente dans l’Ecriture (voir l’Apocalypse).
Correctement interprétée dans le cadre d’une connaissance correcte de la Révélation, elle est porteuse de sens. La première chose à savoir est que Dieu n’a jamais révélé de livres. Il a toujours révélé une parole, dans le cadre d’une rencontre personnelle avec une personne sous l’inspiration du Saint-Esprit (les patriarches, les prophètes). Un livre scellé est illisible puisqu’il est fermé sans qu’on puisse l’ouvrir, à moins de briser le sceau. C'est pour illustrer l'aveuglement des juifs de son temps qu'Isaïe fait appel à cette métaphore.

Pax Christi
Catholique

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