Bonjour Wahrani,
Je me réjouis de la reprise de ce fil passionnant. La
plupart des explications à ce que vous affirmez (sans jamais prouver) se trouve
dans les réponses que j’ai déjà données sur ce même fil.
Mais vous me donnez l’occasion de glorifier Dieu en
rappelant la Vérité
de Sa Révélation.
C’est bien pour ça que l’Ancien Testament dans ses
différents livres fustige les comportements idolâtres du peuple juif, ses
innombrables manquements à l’Alliance conclue au Sinaï. Curieuse
autoglorification...
Les attestations archéologiques de faits bibliques ou
de la présence juive sur sa Terre sont légion. Votre affirmation est tellement
saugrenue que n’importe qui pourra s’en assurer.
Cette manière de lire l’Ancien Testament, à la lumière
du Christ mort et ressuscité, c’est-à-dire de chercher en quoi tel ou tel texte
nous décrit ou nous annonce le Christ nous a été enseignée par le Christ
Lui-même :
Luc, 24, 25-27
Alors Jésus leur dit: «Ô gens sans intelligence! Comme votre coeur
tarde à croire tout ce qu'ont dit les prophètes! Ne fallait-il pas que le
Christ souffrît ainsi, pour entrer dans sa gloire?» Puis, à partir de Moïse, en passant par tous
les Prophètes, il leur expliqua dans toutes les Écritures ce qui le concernait. »
Soutenir que la Révélation s’est achevée à l’époque d’Esdras est
une grave erreur et un grave blasphème.
Quand les Septante ont traduit l’Ancien Testament, ils
ont en quelque sorte pris acte du canon biblique tel qu’il était en leur temps,
au 3ème siècle avant notre ère. Les Apôtres ont reçu et utilisé l’Ancien
Testament tel qu’il était universellement connu et reconnu. Y compris ces
fameux livres improprement appelés « deutéro-canoniques » mais qui étaient
connus et lus chez les juifs de la diaspora comme chez les juifs de Judée.
Donc, on trouve sous la plume des apôtres, des
références explicites à ces textes qui annoncent l’Evangile au même titre que
n’importe quel autre livre de l’Ancien Testament. Saint Matthieu dans son
évangile rapporte la prophétie du livre de la Sagesse relative à la Passion ; Saint Jean
rappelle la prophétie de Baruch dans le prologue de son évangile, Saint Paul
évoque le Siracide dans son épître aux Romains ainsi que Saint Pierre dans sa
1ère épître. Les Pères Apostoliques, qui sont les successeurs directs des
Apôtres puisque c’est de leurs mains qu’ils ont reçu l’épiscopat, citent
indifféremment ces livres comme Ecriture inspirée, sans la moindre restriction.
En revanche, les annonces de l’Evangile y étant très
claires, les juifs ont rejeté ces livres en 90 de notre ère, après les avoir
pourtant longtemps reçus. Les protestants au 16ème siècle, sont tombés dans le
panneau : ils ont cru qu’ils seraient de meilleurs chrétiens en suivant une
lecture juive de l’Ancien Testament.
Mais récemment, c’est l’usage unanime de l’Eglise qui
a été confirmée par la découverte de rouleaux en hébreu du livre de Siracide,
confirmant la canonicité du texte parmi les juifs avant l’apparition du
christianisme et sa rédaction initiale en hébreu (le prologue où le petit-fils
de Ben Sira explique qu’il a traduit le livre en grec a longtemps été considéré
comme une fiction littéraire, démentie par l’existence de manuscrits en
hébreu).
Les faits sont têtus. Les opinions ne valent rien face
à leur implacable réalité.
Le parallèle que vous faites entre Moïse et le Christ
montre à quel point l’islam ne vous enseigne rien sur la prophétie.
Moïse est une figure du Christ parce qu’il fut
prophète, législateur et médiateur de son peuple. (je reprends ici une précédente réponse sur
ce même sujet)
Qui est le Prophète dont Moïse dresse le portrait dans
Deut. 18 ? Il s’agit de tous les prophètes qui ont précédé et annoncé
Jésus-Christ.
Actes3, 20-26 : (c’est l’apôtre Pierre qui parle)
Ainsi
des temps de rafraîchissement viendront de la part du Seigneur, et il enverra
celui qui vous est destiné, le Christ Jésus,
que le ciel doit accueillir jusqu'au temps du rétablissement universel,
dont Dieu a jadis parlé par la bouche de ses saints prophètes. Moïse a dit: Le
Seigneur notre Dieu suscitera d'entre vos frères un prophète comme moi: vous
l'écouterez en tout ce qu'il vous dira. Quiconque n'écoutera pas ce prophète
sera exterminé du milieu du peuple
(Dt 18.15,19).
Tous les prophètes, d'autre part, qui ont
successivement parlé depuis Samuel, ont aussi annoncé ces jours-là. Vous êtes
les fils des prophètes et de l'alliance que Dieu a conclue avec nos pères en
disant à Abraham: En ta postérité seront bénies toutes les familles de la terre
(Gn 22.18). C'est à vous les premiers que
Dieu, ayant suscité son Serviteur, l'a envoyé pour vous bénir, en détournant
chacun de vous de ses iniquités.»
Mais Moïse
dit aussi « un prophète comme moi ».
Moïse est prophète mais aussi médiateur, libérateur et
législateur. Le Prophète dont il parle présentera donc également ces
caractéristiques. Jésus-Christ est tout cela, jusqu’à la perfection : par sa
mort et sa résurrection, Il nous libère de la mort et du péché ; dans le sermon
sur la montagne, Il nous a donné la Loi Nouvelle. Par sa présence au Ciel, il est notre
avocat auprès du Père (1 Jn 2, 1).
Hébreux 3, 1-5
Par conséquent, frères saints qu'une même vocation
destine à l'héritage du ciel, considérez bien Jésus, le messager et le pontife
de notre foi. Il est fidèle à celui qui l'a établi, comme le fut Moïse dans
toute sa maison (Nb 12.7); mais il l'emporte d'autant sur Moïse que le
fondateur de la maison est plus digne que la maison elle-même. Une maison est,
en effet, toujours bâtie par quelqu'un, mais l'auteur de tout, c'est Dieu. Pour Moïse, il a été fidèle dans toute sa
maison en tant que serviteur et témoin
des paroles de Dieu, mais le Christ l'a été comme un fils mis à la tête de sa
maison. Et sa maison, c'est nous; pourvu toutefois que nous restions inébranlables
jusqu'à la fin, professant hardiment notre foi, et fiers de l'espérance qui
nous appartient.
Le Prophète, c’est donc aussi Jésus-Christ.
Non. Le livre scellé est une image littéraire
fréquente dans l’Ecriture (voir l’Apocalypse).
Correctement interprétée dans le cadre d’une
connaissance correcte de la
Révélation , elle est porteuse de sens. La première chose à
savoir est que Dieu n’a jamais révélé de livres. Il a toujours révélé une
parole, dans le cadre d’une rencontre personnelle avec une personne sous
l’inspiration du Saint-Esprit (les patriarches, les prophètes). Un livre scellé
est illisible puisqu’il est fermé sans qu’on puisse l’ouvrir, à moins de briser
le sceau. C'est pour illustrer l'aveuglement des juifs de son temps qu'Isaïe
fait appel à cette métaphore.
Pax Christi
Catholique
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